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Christophe
de Ponfilly venait de réaliser son premier film de fiction pour le cinéma,
"L'étoile du soldat", tourné en Afghanistan et relatant les
aventures d'un jeune soldat russe contraint d'effectuer son service
militaire en Afghanistan. Il est fait prisonnier et découvre le véritable
visage de ceux qu'il est censé combattre. Ce film devrait sortir en
France en automne 2006, mais le livre associé au film vient de paraître
(Editions Albin Michel). Il
était l’ami des équipées afghanes et des chevauchées solitaires.
Grand connaisseur de l’Afghanistan, Christophe de Ponfilly, mort à 55
ans, avait découvert une vallée perdue, le Panchir, en pleine guerre
contre les Soviétiques. Et un homme d’une lucidité incroyable, le
commandant Massoud. De cette rencontre, Christophe de Ponfilly sera
marqué à vie, à mort. Cinéaste et grand reporter, lauréat de
nombreux prix dont le prix Albert Londres, il s’engage pour la cause
afghane, rend célèbre le Lion du Panchir. Écrivain, il écrit des récits
de voyage et la chronique d’une occupation, celle de l’Armée rouge
en Afghanistan -Massoud l’Afghan, Une vallée contre un empire. Mais
pas seulement : le regard de Christophe sur la planète était
chaleureux, tendre, souvent révolté, et d’abord contre l’indifférence
du monde. LINKS: |
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Lorsque Massoud meurt le 9 septembre 2001, nous étions quelques-uns à nous attendre au pire. Il surviendra deux jours plus tard, avec la destruction des tours de Manhattan. Massoud était un colosse aux pieds d’argile. Christophe de Ponfilly aussi. Il gardait de ses escapades aux quatre coins du monde une ironie amère, un humour caustique qui masquaient ses failles, ses penchants d’homme fragile. Il venait d’achever son premier film de fiction, L’Étoile du soldat, l’histoire authentique d’un soldat de l’Armée rouge capturé en Afghanistan. Il a toujours gardé sur lui la photo de ce jeune combattant. Nous garderons sur nous l’image d’un cinéaste-écrivain au coeur blessé et clairvoyant. Olivier
Weber
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Le commandant Massoud et Christophe de Ponfilly Cinq
canards s’enfuyaient vers le sud Peut-être
en verrions-nous un seul arriver Dont
le vol signifierait Qu’il
faut voler ! Qu’il
faut voler ! Des
« Cinq canards » de Francesco Guccini »
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